La célèbre marque de viande sort des traditionnels rayons boucherie et surgelés, et se lance du côté des conserves. Une gamme en plein essor depuis les confinements.
Oui, Charal ose la conserve. Oui, c’est surprenant.
Charal est une filiale du groupe Bigard, l’un des leaders mondiaux, qui pèse 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Solide leader sur la viande de bœuf en France, la marque Charal est un grand incontournable des rayons boucherie, comptant 12,1% de parts de marché en volume, et des rayons surgelés, avec 14,3%. Charal est largement présent dans les frigos et congélateurs des consommateurs français, presque un sur deux.
Et la marque décide maintenant de sortir des frigos, et part à l’assaut des placards.
Charal lance une gamme de 11 références, autour du boeuf, pour le rayon épicerie salée. On va des plats cuisinés, en bocal en verre, pour un marketing orienté premium, aux aiguillettes et palerons mis en conserve, avec un look misant sur la boîte en métal.
On notera tout particulièrement le visuel des aiguillettes, ci-dessus, en clin d’œil aux célèbres boîtes de sardine. Presque moqueur.
Pourquoi Charal se lance dans la conserve
« L’épicerie pèse 19% des produits de grande consommation, ce n’est pas neutre, rappelle Stéphanie Berard-Gest, directrice marketing de Charal dans Challenges. Et les conserves de viande ne comptent que pour 1% du rayon. »
De là à y voir un marché à attaquer ? Il n’y a qu’un pas, que Charal a sauté allègrement, et n’allait pas laisser passer.
Car, d’abord, neuf consommateurs sur dix passent dans ce rayon pendant leurs courses. De quoi proposer facilement une forte visibilité aux bocaux et boîtes de la nouvelle » Conserverie Charal ».
Et puis, la conserve a retrouvé un bel élan ces deux dernières années, car portée malheureusement par la crise sanitaire, et les différents confinements.
« Avec les restaurants fermés, on devait cuisiner le midi entre deux visios et la mise en conserve représente une solution de repas facile à mettre en place », argumente Julien Couaillier, d’Uppia, et « c’est rassurant d’avoir des conserves, il y a un coffre-fort ». Un sentiment qui ne peut que se renforcer en cette période de pénurie (relative).
Enfin, l’image de la conserve d’améliore auprès des français, noté 6/10 en 2017, contre 7/10 en 2020. Une des raisons est que, souvent, les conserves sont des produits présentants un nutriscore positif A ou B, voir C, avec un visuel de facade plus apte au regard du consommateur.
Un pari gagnant de Charal et Bigard ? Le bilan 2022 le dira d’ici un an.
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