Ashleigh Barty : Retraite surprise de la numéro 1 mondial

Ashleigh Barty annonce sa retraite surprise, après 21 millions de gain en carrière.

Surprise dans le monde du tennis, la joueuse numéro 1 mondiale annonce sa retraite, avec trois Grand Chelem en poche et quelques 21 millions d’euros de gains.

Ashleigh Barty : Une retraite surprise

C’est une surprise totale pour le monde du tennis. La numéro 1 mondiale australienne Ashleigh « Ash » Barty a créé une grande surprise en annonçant sa retraite à seulement 25 ans, mercredi 23 mars 2022.

Celle qui a remporté trois tournois du Grand Chelem : Roland-Garros (2019), Wimbledon (2021) et l’Open d’Australie (2022), et quinze titres WTA en simple, semblait totalement convaincue et heureuse de sa décision :

« Aujourd’hui est une journée difficile et remplie d’émotion pour moi parce que j’annonce ma retraite du tennis », a déclaré l’Australienne sur Instagram. « Je suis tellement heureuse, et je suis tellement prête et je sais juste maintenant dans mon cœur qu’en tant que personne, c’est la bonne décision », dit-elle, en larmes, aux côtés de « Aujourd’hui est une journée difficile et remplie d’émotion pour moi parce que j’annonce ma retraite du tennis », a déclaré l’Australienne sur Instagram. « Je suis tellement heureuse, et je suis tellement prête et je sais juste maintenant dans mon cœur qu’en tant que personne, c’est la bonne décision », dit-elle, en larmes, aux côtés de son ancienne partenaire de double Casey Dellacqua, son ancienne partenaire en double.

« Je suis tellement reconnaissante pour tout ce que le tennis m’a donné, il m’a donné tous mes rêves et plus encore », a ajouté la championne. « Mais je sais que le moment est venu pour moi de m’éloigner, de poursuivre d’autres rêves et de poser les raquettes »

Pour la suite, Ash Barty reste vague, mais enthousiaste :

« J’ai vu d’excellents photomontages en jockey, ou en joueuse de pétanque (sur les réseaux sociaux), s’est amusée Barty. J’adore le sport, je suis une dingue de sport comme beaucoup d’Australiens. Je me laisserai attirer par ça. J’ai toujours été une athlète dans le sens où j’ai essayé différentes choses, mais on verra comment ça se passe. »

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Ashleigh Barty et son coach Craig Tyzzer juste en conférence de presse le 24 mars.

C’est toutefois moins une surprise du côté de son manager Craig Tyzzer :

« « Ash » fait les choses comme elle l’entend, a ajouté Tyzzer. C’est comme ça depuis qu’on a commencé à travailler ensemble. Je pense qu’aujourd’hui est le bon moment pour arrêter. Elle n’a plus rien dans le réservoir. »

En conférence de presse, il ajoutera :

« La première chose qu’elle m’a dite (en 2019, après sa victoire à Rolland Garros NDLR) était « je peux arrêter maintenant ? ». Je lui ai dit « attends, je ne suis pas prêt pour ça. » »

Selon le média Sportune, ses gain en carrière s’élèveraient au total à 23 829 071 dollars, soit la coquette somme de 21 625 973€.

Un total qui peut s’expliquer par son palmarès impressionnant, d’autant plus au vue de ses bientôt 26 ans (fin avril).

Pour l’exemple, voici le détail des dotations de Roland-Garros en 2021 :

  • Lauréat : 1,4 M€
  • Finaliste : 750 000 €
  • 1/2 finale : 375 000 €
  • 1/4 de finale : 255 000 €
  • 1/8 de finale : 170 000 €
  • 3ème tour : 113 000 €
  • 2ème tour : 84 000 €
  • 1er tour : 60 000 €

Rappelons que seuls les joueurs du top 100 gagnent suffisamment pour pouvoir vivre de leur métier de joueur de tennis professionnel.

Un milieu difficile

Car, bien au-delà de la place de numéro 1 et du seul Top 100, la vie est même très difficile pour les joueuses et joueurs évoluant en Fédération internationale de tennis (ITF), destinés aux classés au-delà de la 250e place mondiale. Pour rester dans l’axe féminin de la discipline, citons la joueuse française Sara Cakarevic, qui en mai 2021, avait fait parlé d’elle sur les réseaux sociaux en partageant ses faramineux « gains » lors d’un tournoi à Prague. Une fois déduits les taxes et les frais d’inscription, il ne lui restait qu’un bénéfice de 2,25 euros

« (…) Régulièrement, on s’organise avec d’autres joueuses pour partager une chambre« , affirmait pour France Info Tessah Andrianjafitrimo, alors 11e meilleure joueuse française, mais seulement 265e rang mondial.

« On est joueuse de tennis, mais aussi agent de voyage« , plaisantait quant à elle Amandine Hesse, constamment à la recherche des meilleurs prix partout dans ses déplacements. Julie Gervais, elle, avait décidé d’arrêter sa carrière en juin 2020, à 29 ans, et alors qu’elle vivait toujours chez ses parents. « J’avais envie de commencer à gagner ma vie« .

Loin des problèmes d’Ash Barty, le milieu est un milieu souvent très difficile, surtout – encore – pour les femmes.

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